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froid au cœur et il marchait de plus en plus vite, comme si l’agilité de ses pieds pouvait l’emporter loin de ses lugubres pensées. Quelquefois il se retournait, regardant par-dessus son épaule par saccades nerveuses, mais il était le seul être vivant dans les rues blanches, et le seul mouvement perceptible était celui de la neige soulevée en poussière brillante par les rafales.

Il distingua tout à coup devant lui une masse noire et deux lanternes. La masse était en marche si l’on en pouvait juger par les lanternes qui se balançaient comme portées par des hommes. C’était une patrouille. Quoiqu’elle ne fît que traverser sa route, il jugea prudent de se mettre hors de vue aussi vite qu’il le put. Il n’était pas d’humeur à être questionné, et il laissait des traces très visibles dans la neige. Directement à sa droite il y avait un grand hôtel avec des tonnelles