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vains regrets. Catesby avait maintenant réuni les cavaliers, et, chevauchant vers Dick, il descendit de son cheval et le lui offrit.

— Ce matin, dit-il, j’étais un peu jaloux de votre faveur. Elle n’a pas eu une longue croissance. Et maintenant, Sir Richard, c’est tout à fait de bon cœur que je vous offre ce cheval… pour partir avec.

— Supportez-moi encore un instant, répliqua Dick. Cette faveur… sur quoi était-elle fondée ?

— Sur votre nom, répliqua Catesby, c’est la principale superstition de Monseigneur. Si je m’appelais Richard, je serais comte demain.

— Bien, Monsieur, je vous remercie, répliqua Dick. Et, puisqu’il est invraisemblable que je suive de telles grandes fortunes, je vous dis adieu. Je ne prétendrai pas qu’il m’ait été désagréable de me croire sur le chemin de la fortune, mais je ne prétendrai pas non plus être trop chagrin d’en être quitte ! Autorité et richesse sont de bonnes choses, certes ; mais un mot tout bas… votre duc c’est un terrible gars.

Catesby rit.

— Oui, dit-il, il est vrai que celui qui marche derrière Dick le Bossu s’engagera loin. Eh bien, Dieu nous garde tous du mal ! Faites vite.

Là-dessus, Dick se mit à la tête de ses hommes et donna l’ordre de partir.

Il traversa la ville, suivant tout droit le chemin