CHAPITRE III
LA BATAILLE DE SHOREBY (fin)
Dick, encore une fois laissé à lui-même, se mit à regarder autour de lui. La grêle de flèches s’était un peu ralentie. De tous côtés l’ennemi reculait ; et la plus grande partie de la place était maintenant vide, la neige piétinée était devenue une boue orangée, éclaboussée de sang, toute parsemée d’hommes et de chevaux morts, et hérissée dru de flèches ennemies.
De son côté, la perte avait été cruelle. Dans l’entrée de la petite rue et sur les ruines de la barricade s’amoncelaient morts et mourants ; et, des cent hommes avec lesquels il avait commencé la bataille, il n’y en avait pas soixante-dix pouvant encore porter les armes.
Le temps s’écoulait. On pouvait penser que les renforts arriveraient d’un moment à l’autre ; et ceux de Lancastre, déjà ébranlés par le mauvais résultat de leur assaut désespéré, n’étaient pas en état de supporter l’attaque de troupes fraîches.