grand’route, et y prendre une forte position dans les ruelles étroites, jusqu’à l’arrivée de ses renforts.
Si Lord Risingham choisissait la retraite, Richard le suivrait sur ses derrières et le prendrait entre deux feux ; ou, s’il préférait tenir la ville, il serait pris dans un piège où, peu à peu, la force du nombre l’écraserait.
Il n’y avait qu’un danger, mais il était grand et menaçant… les sept cents hommes de Gloucester pouvaient être enveloppés et taillés en pièces à la première rencontre, et, pour l’éviter, il était nécessaire que la surprise de leur arrivée fût aussi complète que possible.
Aussi les piétons furent tous de nouveau pris en croupe par les cavaliers, et Dick eut le très grand honneur de monter derrière Gloucester lui-même. Tant qu’on fut sous le couvert des bois, les troupes marchèrent lentement, et lorsqu’elles approchèrent des derniers arbres qui bordaient la grande route, elles s’arrêtèrent pour prendre haleine et faire une reconnaissance.
Le soleil maintenant était levé, brillant d’un éclat gelé dans un halo jaune, et, à l’opposé de l’astre, Shoreby, champ de toit neigeux et de pignons rougeâtres, roulait ses colonnes de fumée du matin.
Gloucester se tourna vers Dick.
— Dans ce pauvre endroit, dit-il, où les gens