Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/298

Cette page a été validée par deux contributeurs.

homme. Irons-nous l’entendre ? Dites, irons-nous l’entendre ?

— Je verrai avec plaisir un pot d’ale forte, brave maître Pirret, répliqua Arblaster. Que dites-vous, Tom ? Mais l’escarcelle est vide.

— Je paierai, dit l’autre… Je paierai. Je voudrais voir ce qu’il en retourne, je crois sur ma conscience qu’il y a de l’or là-dedans.

— Non, si vous recommencez à boire, tout est perdu ! cria Tom.

— Compère Arblaster, vous permettez trop de liberté à votre homme, répliqua maître Pirret. Vous laisserez-vous mener par un homme à gages ? Fi ! fi !

— Paix, garçon ! dit Arblaster, s’adressant à Tom. Rengaine ton aviron. Une belle passe vraiment, quand l’équipage corrige le capitaine !

— Eh bien, allez votre chemin, dit Tom. Je m’en lave les mains.

— Alors, mettez-le sur pieds, dit maître Pirret. Je connais un endroit écarté, où nous pourrons boire et causer.

— Si je dois marcher, mes amis, il faut me détacher les pieds, dit Dick, quand il eut été de nouveau planté droit comme un piquet.

— Il a raison, dit Pirret en riant. Vraiment il ne pourrait pas marcher, arrangé comme le voilà. Coupez-moi ça… votre couteau, et coupez, compère.

Arblaster lui-même s’arrêta à cette proposition,