Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

forts ; veillez à cela. Et tâchez de trouver toujours le temps d’un pater noster pour penser à Bennet Hatch. Il y a sur terre des gredins pires que lui. Et Dieu vous aide !

— Et le ciel soit avec vous, Bennet ! répondit Richard. Vous avez été un bon ami pour votre élève, et je le dirai toujours.

— Et, voyez-vous, maître, ajouta Hatch avec un certain embarras, si ce Répare-tout m’envoyait une flèche, vous pourriez, peut-être, disposer d’un marc d’or, ou, peut-être même d’une livre pour ma pauvre âme ; car il est probable que ça sera dur pour moi dans le purgatoire.

— Je ferai ce que vous voulez, répondit Dick. Mais qu’y a-t-il, mon brave ? Nous nous rencontrerons encore, et alors vous aurez plus besoin de bière que de messes.

— Les saints le veuillent, maître Dick, répliqua l’autre, mais voici Sir Olivier. S’il était aussi prompt avec l’arc qu’avec la plume, ce serait un brave homme d’armes.

Sir Olivier donna à Dick, un paquet scellé avec la suscription : « À mon très vénéré maître, Sir Daniel Brackley, chevalier, que ceci soit promptement remis. »

Et Dick serra le paquet dans sa jaque, donna ses ordres et partit vers l’ouest par le haut du village.