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risés à passer et à entrer dans le vaisseau de l’édifice sacré.

L’église était vaguement éclairée par les cierges du grand autel, et par une ou deux lampes qui pendaient de la voûte devant les chapelles particulières des familles illustres. Au milieu du chœur, l’espion mort était étendu sur une bière, les membres pieusement rassemblés.

Un murmure précipité de prières résonnait le long des arceaux ; des figures encapuchonnées étaient agenouillées dans les stalles du chœur, et sur les marches du grand autel un prêtre en habits pontificaux disait la messe.

À cette nouvelle entrée, une des figures encapuchonnées se leva, et, descendant les marches qui élevaient le niveau du chœur au-dessus de celui de la nef, demanda au premier des quatre hommes ce qui les amenait dans l’église. Par respect pour le service et pour la mort, ils parlaient à voix basse ; mais les échos de cet édifice grand et vide saisissaient leurs paroles et sourdement les répétaient et les répétaient le long des ailes.

— Un moine ! répliqua Sir Olivier (car c’était lui) quand il eut entendu le rapport de l’archer. Mon frère, je ne m’attendais pas à votre venue, ajouta-t-il, en se tournant vers le jeune Shelton. En toute politesse, qui êtes-vous ? et à l’instance de qui venez-vous joindre vos prières aux nôtres ?

Dick, gardant son capuchon sur sa figure, fit