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CHAPITRE IV

« LA BONNE ESPÉRANCE »


Une heure après, Dick était de retour à l’auberge « La Chèvre et la Musette », où il déjeunait, et recevait les rapports de ses messagers et de ses sentinelles. Duckworth était encore absent de Shoreby, comme il lui arrivait souvent, car il jouait plusieurs rôles dans le monde, avait des intérêts divers, et dirigeait bien des affaires différentes. Il avait fondé cette compagnie de la Flèche-Noire comme un homme ruiné, avide de vengeance et d’or ; et, pourtant, parmi ceux qui le connaissaient le mieux, il passait pour être l’agent et l’émissaire du grand faiseur de rois d’Angleterre, Richard, comte de Warwick.

Quoi qu’il en soit, en son absence, c’était à Richard Shelton de commander les affaires à Shoreby ; et, s’asseyant pour son repas, il avait l’esprit soucieux et sa figure était grave de réflexions. Il avait été décidé entre lui et Lord Foxham de tenter un coup hardi cette nuit même