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qui n’est pas sans puissance ni faveur. Pour vous, quoi qu’il ne convienne pas à une personne de votre rang de frayer avec des outlaws, je dois reconnaître que vous êtes à la fois brave et loyal, très dangereux dans la bataille, très courtois en paix ; un jeune homme d’excellentes dispositions et de conduite généreuse. Quant à vos propriétés, vous ne les reverrez pas avant que le monde change de nouveau. Tant que Lancastre l’emportera, Sir Daniel en aura la jouissance. Ma pupille, c’est une autre affaire ; j’ai déjà promis sa main à un gentilhomme, un membre de ma famille, un nommé Hamley, la promesse est ancienne.

— Ah ! Monseigneur, et Sir Daniel l’a promise à Lord Shoreby, interrompit Dick. Et sa promesse, quoique nouvelle, est encore celle qui a le plus de chance de s’accomplir.

— C’est la pure vérité, répliqua Sa Seigneurie. Et considérant, en outre, que je suis votre prisonnier, sans autre composition que ma vie, et surtout que la jeune fille est malheureusement en d’autres mains, j’irai jusque-là. Aidez-moi avec vos braves gens.

— Monseigneur, s’écria Dick, ce sont ces mêmes outlaws auxquels vous me reprochiez de m’associer.

— Qu’ils soient ce qu’ils veulent, ils savent se battre, répliqua Lord Foxham. Aidez-moi donc, et, si par notre alliance, nous reprenons la fille,