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le combat immédiatement ; et, dès que la vague suivante se fut retirée, les laissant à sec, il se précipita, reçut un coup sur sa hache, et sauta droit à la gorge de son adversaire. L’homme tomba sur le dos, avec Dick toujours sur lui ; et la vague, revenant rapidement, le recouvrit de son flot.

Pendant qu’il était encore submergé, Dick lui arracha son poignard et se mit sur pieds, victorieux.

— Rendez-vous, dit-il, je vous laisse la vie.

— Je me rends, dit l’autre, se mettant sur les genoux. Vous combattez comme un jeune homme, sans savoir et témérairement, mais par tous les saints, vous vous battez bravement !

Dick retourna vers la grève. Le combat faisait toujours rage et devenait douteux dans la nuit ; par-dessus le rauque rugissement des récifs, le bruit de l’acier contre l’acier, des cris de douleur et des clameurs de guerre résonnaient.

— Conduisez-moi à votre chef, jeune homme, dit le chevalier vaincu. Il est temps d’arrêter cette boucherie.

— Seigneur, répliqua Dick, autant que ces braves gens reconnaissent un chef, le pauvre gentilhomme qui vous parle est celui-là.

— Rappelez votre meute, alors, et j’ordonnerai à mes gredins de se tenir tranquilles, répliqua l’autre.

Il y avait quelque chose de noble à la fois dans