sous la main ; et loin devant eux ils entendirent le cri aigu et le trottinement des rats.
— Nous devons être dans le donjon, dit Dick.
— Et toujours pas de sortie, ajouta Joanna.
— Non, mais il doit y en avoir une, répondit Dick.
Bientôt, en effet, ils arrivèrent à un angle aigu, et le passage aboutissait à un escalier. En haut une grande dalle de pierre servait de trappe ; ils essayèrent de la soulever en s’adossant tous deux contre elle. Impossible de la remuer.
— Quelqu’un la maintient, suggéra Joanna.
— Non pas, dit Dick, car un homme fût-il, fort comme dix, céderait quand même un peu. Mais ceci résiste comme un roc. Il y a un poids sur la trappe. Il n’y a pas d’issue ; et, par ma foi, mon bon Jack, nous sommes prisonniers ici, aussi bien que si nous avions des chaînes aux chevilles. Asseyons-nous donc et causons. Dans un moment nous retournerons, et peut-être ils seront moins sur leurs gardes ; et qui sait ? nous pouvons faire une sortie et courir une chance. Mais, à mon pauvre avis, nous sommes bien perdus.
— Dick ! s’écria-t-elle, quel jour de malheur pour vous que celui où m’avez vue ! Car c’est moi, pauvre fille très ingrate, qui vous ai mené là.
— Quelle plaisanterie ! répliqua Dick. C’était écrit et ce qui est écrit, bon gré, mal gré, arrive. Mais dites-moi un peu quelle espèce de fille vous