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noir lui avait cligné des yeux avec une paupière blanche.

Il continua à fixer l’œil. La lumière brillait dessus comme une pierre précieuse ; il était limpide, il était vivant. De nouveau la paupière blanche, s’abaissa une fraction de seconde et l’instant d’après disparut.

Il ne pouvait y avoir d’erreur. L’œil vivant qui l’avait espionné à travers le trou de la tapisserie avait disparu. Le feu ne brillait plus sur une surface réfléchissante.

Subitement Dick prit conscience de sa position. L’avertissement de Hatch, les signaux muets du prêtre, cet œil qui l’avait observé du mur, tout cela s’agita dans son esprit. Il vit qu’il avait été mis à l’épreuve, qu’il avait une fois de plus trahi ses soupçons, et que, à moins d’un miracle, il était perdu.

— Si je ne peux sortir de cette maison, pensa-t-il, je suis un homme mort ! Et ce pauvre Matcham aussi… Dans quel nid de basilics je l’ai conduit !

Il était encore à réfléchir ainsi quand un homme vint en hâte lui dire de l’aider à transporter ses armes, ses vêtements et ses deux ou trois livres dans une autre chambre.

— Une autre chambre ? répéta-t-il. Pourquoi cela ? Quelle chambre ?

— C’est une chambre au-dessus de la chapelle, répondit le messager.