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XXIX

Encore la tache noire

Le conseil des flibustiers durait depuis un moment, lorsque l’un d’eux rentra dans la maison, et avec une répétition du même salut, qui avait à mes yeux un sens ironique, demanda à emprunter la torche pour une minute. Silver acquiesça d’un mot, et l’envoyé se retira, nous laissant tous deux dans l’obscurité.

— Voilà le coup de temps qui approche, Jim, me dit Silver, qui avait pris alors un ton tout à fait amical et familier.

J’allai regarder à la meurtrière la plus voisine. Les braises du grand feu s’étaient presque consumées, et leur lueur faible et obscure me fit comprendre pourquoi les conspirateurs désiraient une torche. Au bas du monticule, à peu près à mi-chemin de la palissade, ils formaient un groupe. L’un tenait la lumière ; un autre était agenouillé au milieu d’eux, et je vis à son poing la lame d’un couteau ouvert refléter les lueurs diverses de la lune et de la torche. Les autres se penchaient pour suivre ses opérations. Tout ce que je pus distinguer, ce fut qu’il tenait en main, outre le couteau, un livre ; et j’en étais encore à m’étonner de voir en leur possession cet objet inattendu, lorsque l’homme