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les chalets de Davos », ce petit jardin, qui ressemblait à un décor de conte de fées, et ce panorama merveilleux de la Méditerranée. Il n’y avait qu’un point noir : c’était le manque d’argent. Stevenson ne gagnait rien et ne produisait rien depuis quelques mois. La maison Cassell lui offrit 100 livres de l’édition en livre du Trésor de l’île. C’était plus qu’il n’espérait et c’était aussi le coup de fouet nécessaire au travailleur. En quelques jours, les Squatters de Silverado furent relus, retouchés, envoyés au Century. Le 10 avril, il se remettait au Prince Otto qu’il poussait activement pendant plusieurs mois : alors le besoin de développer à son gré le caractère de la comtesse Von Rosen l’obligea à ajouter quelques chapitres à son plan. À la fin de mai, sur la demande de la maison Henderson, il se mettait à écrire la Flèche noire et à la fin de juin les premiers chapitres étaient insérés dans Young folks. Il passa à Royat le mois de juillet et retourna ensuite à Hyères à la Solitude.

Fin novembre, le Trésor parut en volume avec un succès énorme. Gladstone fut un des plus grands admirateurs de ce livre qu’il lut, paraît-il, en une nuit. Le succès fut général, mais ce n’était pas encore un succès d’argent. La vente, la première année, ne dépassa pas 5.600 exemplaires.

L’hiver finit mal. Au moment où Henley et Baxter, deux vieux amis, vinrent passer les fêtes à la Solitude, Stevenson, qui s’était surmené pour achever son roman avant leur arrivée, voulut leur