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Et, en plus humble prose, il disait d’elle quelques années plus tard :


« Ma femme a son plus beau plumage. Je l’aime plus que jamais, et je l’admire encore davantage, et je ne peux concevoir ce que j’ai fait pour mériter un tel présent. Cette remarque soudaine est tombée de ma plume, elle n’a rien qui me ressemble, mais dans le cas où vous ne le sauriez pas, je puis tout aussi bien vous dire que mon mariage a été le plus heureux du monde. Je le dis, et comme je suis le fils de mes parents, je puis le dire en connaissance de cause. Elle est tout pour moi, femme, frère, sœur, fille, compagne chérie, je ne la changerais pas contre une déesse ou une sainte. Voilà où nous en sommes, après quatre ans de mariage. »


Sitôt la cérémonie accomplie, Stevenson, sa femme et les jeunes Osbourne allèrent vivre dans un établissement minier, à 50 milles dans la montagne, au-dessus de San-Francisco. C’est là qu’il mena la vie de squatter qu’il a racontée dans les Squatters de Silverado. En juillet, ils quittèrent Calistoga et vers le milieu d’août, dans le port de Liverpool, Stevenson présentait sa femme à son père et à sa mère venus, avec son ami Colvin, l’accueillir à son débarquement. Mme Louis fit la conquête de ses beaux-parents et, en particulier, de son beau-père, qui, plein d’estime pour son esprit et de confiance en sa pondération, devait à son lit de mort demander à son fils la promesse qu’il ne publierait rien sans l’agrément de sa femme. Stevenson passa ensuite son été dans les Highlands qu’il était tout disposé à trouver su-