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Il me déclara qu’elle ressemblait à une ballade, qu’il ferait de son mieux pour me venir en aide, que j’aurais du papier, une plume et de l’encre afin de pouvoir écrire un mot à M. Campbell, et un autre à M. Rankeillor, et que si je lui avais dit la vérité, il y avait dix contre un à parier qu’il viendrait à bout (avec leur aide) de me tirer d’affaire et de me rétablir dans mes droits.

— Eh bien, jusqu’à ce moment-là, me dit-il, ayez du cœur. Vous n’êtes pas le seul, je vous en réponds. Il y a plus d’un homme occupé à cette heure à sarcler le tabac au delà des mers, qui devrait monter son cheval à la porte de sa maison ! Il y en a ! il y en a ! La vie n’est qu’heur et malheur.

Tenez, vous me voyez, je suis le fils d’un laird, et plus qu’à moitié docteur, et me voici devenu le maître Jacques d’Hoseason.

Je crus lui faire une politesse en lui demandant son histoire.

Il siffla bruyamment.

— Je n’en ai point d’histoire, répondit-il. J’aimais à rire et c’est tout.

Et sur ces mots, il quitta le gaillard d’avant.


CHAPITRE VIII

LA DUNETTE


Un soir, vers neuf heures, un homme, de garde sur le pont avec M. Riach, descendit pour prendre sa jaquette.