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vez suivre cet escalier que par le dehors, car cette partie de la maison n’est pas achevée. Entrez-y, montez les marches et rapportez-moi la caisse qui se trouve en haut…

Elle contient des papiers, ajouta-t-il.

— Puis-je emporter de la lumière ?

— Non, fit-il très malicieusement, jamais de lumière dans ma maison.

— Très bien, monsieur, dis-je. L’escalier est-il bon ?

— Les marches sont très larges, me dit-il pendant que je m’éloignais. Tenez-vous du côté du mur, il n’y a pas de rampe. Mais les marches sont très larges.

Je partis en pleine nuit.

Le vent gémissait encore au loin, quoiqu’on ne perçût pas le moindre souffle autour de la maison des Shaws.

La nuit était plus noire que jamais, et je dus tâtonner le long de la muraille jusqu’à ce que je fusse arrivé à la tour où était l’escalier, au bout de l’aile qui n’avait pas été achevée.

J’avais mis la clef dans le trou de la serrure, et je venais de la tourner, quand soudain, sans qu’on entendît le moindre éclat de tonnerre, tout le ciel s’illumina d’une flamme magique, et ensuite redevint noir.

Il me fallut mettre mes mains sur mes yeux pour retrouver la sensation des ténèbres, et j’étais vraiment à moitié aveuglé quand j’entrai dans la tour.

Il y faisait si noir qu’on eût dit que nul être vivant ne pouvait y respirer, mais je tâtai des pieds et des mains, et bientôt je sentis du pied le mur, et de la main l’endroit où le premier palier se joignait au second tour.

Le mur, à ce qu’il me parut en le touchant, était de belle pierre bien taillée ; les marches aussi, quoiqu’elles