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la nuit, je crus entendre un sanglot dans la chambre à côté. Elle me croyait endormi, la pauvre âme, elle regrettait sa faiblesse, peut-être, et elle soulageait son cœur en versant des larmes.

« Oh ! essayez de me pardonner ! criai-je tout haut, essayez de me pardonner… oublions tout… efforçons-nous de tout oublier ! »

Il ne me vint aucune réponse, mais le bruit des sanglots cessa. Je demeurai un long temps les mains jointes, comme quand je lui avais parlé. Alors, le froid de la nuit me saisit, un frisson me rendit à la réalité.

« Tu ne peux te prévaloir de tout cela, David, pensai-je, sois raisonnable, couche-toi et essaye de dormir ; demain tu aviseras. »