Page:Stevenson - Catriona.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mais peut-être pas dans la même direction, milord.

— Allons ! Vous voulez encore avoir le dernier mot ! » s’écria-t-il gaiement.

Il avait en vérité des raisons d’être gai, il venait de me donner une liasse de papiers à copier et il avait fini par trouver une solution à son goût pour le petit problème que je venais de lui poser.

Pour amoindrir l’effet du Mémoire, il tenait à m’avoir à ses côtés en public, comme un ami intime ; mais si, en cette qualité, on me voyait visiter Catriona en prison, on aurait vite fait d’en déduire le vrai motif de l’évasion de James. Il était donc arrivé à ses fins en me retenant quelques jours de plus à Glasgow, ce qui lui donnerait le temps de se débarrasser de Catriona. Je suis confus d’avoir à parler de cet homme, qui m’accablait de ses bontés et que, cependant, je savais faux comme une vieille cloche fêlée.