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XXXVII.

LE VIEUX CHAT ET LA SOURIS.


Une jeune souris, en sortant de son trou,
 Fut prise un jour par un matou,
 Vieux scélérat sans conscience
 Et qui dans sa vie avait fait
 Maint mauvais tour, maint vilain trait :
 « Ciel ! pour quel crime ou quelle offense
« M’en voulez-vous ? lui dit la souris en tremblant
 Par pitié ! laissez moi la vie ?…
 — « Tais-toi misérable étourdie !
 « Lui répond le chat en grondant.
 « Qu’ai-je besoin de tes grimaces ?…
 « Tous tes soupirs ne me font rien.
 « Quand tu serais une des grâces
 « Je te croquerais aussi bien. »


 Ni la sagesse de Socrate,
 Ni les meilleurs raisonnements
 Ne nous sauveront des méchants
 Quand ils nous tiennent sous leur patte.