Page:Stevens - Fables, 1857.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.
14

Comme il disait ces mots, un singe, vieux coquin
Qui tenait un bouchon sur le bord du chemin,
S’adressant au renard, dit : « Votre Seigneurie
Voudrait-elle entrer dans ces lieux ?
J’ai dans ma cave du rhum vieux
« Comme elle n’en a bu peut-être de sa vie ?…
« Entrez,… S’il n’est pas bon vous ne paîrez un sou. »
Bref. Voilà nos amis goûtant, d’un air capable,
Le bon rhum vieux. Un coup amène un autre coup,
Tant et si bien qu’enfin ils tombent sous la table.

Je connais aujourd’hui de nombreux tempérants
Qui trouveront ici parfaite ressemblance.
Ils ont juré la tempérance,
Mais un verre de rhum peut briser leurs serments.