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LX.

LE CHEVAL, LA LOCOMOTIVE ET LE TÉLÉGRAPHE.


Que te servent tes pieds légers et résonnants,
Que Disait d’une voix convulsive
Que Une grosse locomotive
À mon noble coursier dont les naseaux fumants
Chassaient l’air avec bruit ? Oserais-tu, de grâce,
Que Essayer de suivre ma trace
Que À moi qui dévore l’espace,
Que À moi plus prompte que les vents ?
Va cacher dans les bois, ta honte et ta défaite !
— Halte là ! rabattez votre présomption,
Lui dit le télégraphe en secouant la tête ;
Que Pourquoi cet orgueil et ce ton ?
Vous devancez les vents, avez-vous dit, la belle ?
Que Oh ! la folle prétention.
Prenez-vous le coursier pour un sot sans cervelle ?
Que Vous surpassez, j’en conviens, les chevaux.
Voilà tout. Beau sujet vraiment de gloriole !
Mais lorsque vous voudrez devancer les oiseaux,
Le tonnerre et les vents, venez à mon école.