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VIII
PRÉFACE DE L’AUTEUR.

taient tant, et ont tenu si peu, si l’auteur a voulu mystifier tout le monde sans même excepter sa propre individualité.

Or donc, nous pensions à tout cela, et nous allions — nous aussi, — essayer de chanter notre


« Arma virumque cano »…


lorsque nous nous sommes rappelés, fort à propos, une préface toute faite que nous avions déjà, eu l’honneur de lire en public, il y a quelques années, en guise d’introduction à notre premier conte.

Pour couper au plus court, nous ne pourrions mieux faire que la répéter aujourd’hui, car, — quoiqu’elle ne soit pas de nous — elle reproduit de tout point, notre manière de voir, de penser et d’agir.

D’ailleurs, modestie à part, nous ne l’écririons pas mieux.

« Éclairer les esprits, ennoblir les cœurs, tels doivent être les deux buts de la littérature.

« Tous les charmes de l’art d’écrire, toutes les ressources d’une féconde imagination, tous les ornements ingénieux du langage, qui ne voilent nos pensées que pour les faire paraître plus belles, doivent être employés à rendre les hommes meilleurs. Abuser de l’éclat du talent