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TOM CARIBOU

posé, sus vot’ respèque, pour parler dans les tarmes, la patte dret sur le rond-point.

Seulement l’animal était trop engourdi pour faire plusse ; et, pendant que not’ possédé se racotillait dans l’âbre, le l’envers du frontispice tout ensanglanté, il était resté à tenir le merisier à brassée, sans pouvoir aller plus loin…

V’là ce qui s’était passé… Vous voyez que, si l’ourse sentait le whisky, c’était pas un miracle.

Pauvre Tom Caribou ! entre nous autres, ça prit trois grandes semaines pour lui radouer le fond de cale. C’est Titoine Pelchat qui y collait les catapleumes sur la… comme disent les notaires, sur la propriété foncière.

Jamais on parvint à mettre dans le cabochon de notre ivrogne que c’était pas le diable en personne qu’il avait vu, et qui y avait endommagé le cadran de c’te façon-là.

Fallait le voir tout piteux, tout cireux, tout débiscaillé, le toupet comme un croxignole roulé dans le sucre blanc, et qui demandait pardon, même au chien, de tous ses sacres et de toutes ses ribotes.