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TOM CARIBOU

Mais, c’t’égal, y a ben eu des messes en musique qui valaient pas c’t’elle-là, mes p’tits cœurs, je vous en donne la parole d’honneur de Jos. Violon !

Ça nous rappelait le vieux temps, voyez-vous, la vieille paroisse, la vieille maison, la vieille mère… exétéra.

Bon sang de mon âme, les enfants, Jos. Violon est pas un pince-la-lippe, ni un braillard de la Madeleine, vous savez ça ; eh ben, je finissais pas de changer ma chique de bord pour m’empêcher de pleurer.

Mais y s’agit pas de tout ça, faut savoir ce qu’était arrivé à Tom Caribou pendant not’ absence.

Comme de raison, c’est pas la peine de vous conter qu’après la messe, on revint au chantier en piquant au plus court par le même chemin. Ce qui fait qu’il était grand jour quand on aperçut la cabane.

D’abord on fut joliment surpris de pas voir tant seulement une pincée de boucane sortir du tuyau ; mais on le fut encore ben plusse quand on trouvait la porte toute grande ouverte, le poêle raide mort, et pas plus de Tom Caribou que dans nos sacs de provisions.