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TOM CARIBOU

damnés, avec le diable déboute sus la pince de derrière, qui gouvernait de l’aviron.

Même qu’on les entendait chanter en répondant avec des voix de payens :

Vlà l’bon vent ! Vlà l’joli vent !

Mais il est bon de vous dire aussi que y a d’autres malfaisants qu’ont pas besoin de tout ce bataclan-là pour courir la chasse-galerie.

Les vrais hurlots comme Tom Caribou, ça grimpe tout simplement d’un âbre, épi ça se lance sus une branche, sus un bâton, sus n’importe quoi, et le diable les emporte.

Y font jusqu’à des cinq cents lieues d’une nuit pour aller marmiter on sait pas queux manigances de réprouvés dans des racoins oùs que les honnêtes gens voudraient pas mettre le nez pour une terre.

En tout cas, si Tom Caribou courait pas la chasse-galerie, quand y s’évadait le soir tout fin seul, en regardant derrière lui si on le watchait, c’était toujours pas pour faire ses dévotions, parce que — y avait du