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TOM CARIBOU

CONTE DE NOËL


— Cric, crac, les enfants ! Parli, parlo, parlons ! Pour en savoir le court et le long, passez l’chachoir à Jos. Violon, Sacatabi, sac-à-tabac ! À la porte les ceuses qu’écouteront pas !

Est-il besoin de dire que le conteur qui débutait ainsi n’était autre que Jos. Violon lui-même, mon ami Jos. Violon que j’ai déjà fait connaître quelque part ailleurs ?

C’était la veille de Noël.

J’étais tout jeune bambin, et, pour me consoler de ne pas aller à la messe de minuit — il y avait plus d’une lieue de chez nous à l’église, et un accident quelconque était arrivé à notre cheval dans le cours de la journée — mon père m’avait permis, bien accompagné naturellement, d’assister à une veillée de contes, dont Jos. Violon devait faire les frais chez le père Jean Bilo-