en idée à côté d’une femme charmante, — aussi aimable, s’il est possible, que madame V — ; je cueille des fleurs et j’en forme un bouquet que j’arrange sur son sein, je lui raconte ensuite quelque histoire tendre et intéressante : — si ses yeux se mouillent à mon récit, je prends le mouchoir blanc qu’elle tient dans sa main, j’en essuie les larmes qui coulent sur ses belles joues, je m’en sers également pour essuyer les miennes : — c’est ainsi que la douce rêverie donne des ailes à l’heure paresseuse ; elle verse un baume consolant dans mes esprits, et me dispose à rejoindre mon oreiller.
Désirer que le souci ne plaçât jamais ses épines sur le vôtre, ce seroit sans doute former des vœux inutiles ; mais vous souhaiter la vertu qui en émousse les pointes, et la continuité des sensations qui quelquefois les arrachent, n’est pas, je crois, un souhait indigne de l’amitié avec laquelle,
- Je suis, votre très-affectionné, etc.
P. S. Lydie m’écrit qu’elle a fait un amant. — Pauvre chère fille ! —