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de l’autre, de crainte que l’amour ou la compassion ne le détournât de son chemin.

Que la paix soit avec eux, s’ils peuvent la trouver ! Mais le ciel, s’il étoit possible d’y atteindre avec de pareils esprits, n’auroit point d’objets qui pussent fixer et amollir la dureté de leurs cœurs… Les doux génies, sur les ailes de l’amour, viendroient se réjouir de leur arrivée ; ils n’entendroient autre chose que des cantiques de joie, des extases de ravissement et de bonheur… Ô ! mes chers lecteurs, les âmes de Smelfungus et de Mundungus… je les plains… elles manquent de facultés pour les sentir… Smelfungus et Mundungus seroient placés dans la demeure la plus heureuse du ciel… les âmes de Smelfungus et de Mundungus s’y croiroient malheureuses, et gémiroient pendant toute l’éternité.


MONTREUIL.


Mon porte-manteau étoit tombé une fois de derrière la chaise ; j’avois été obligé de descendre deux fois par la pluie, et je m’étais mis une autre fois dans la boue jusqu’aux genoux, pour aider le postillon à l’attacher…