Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voyé de manière à ne pas rencontrer ce dangereux chapitre.


Fragment.


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . « Je crois que vous dormez un peu, ma belle dame, » dit le vieux gentilhomme, en lui serrant doucement la main comme il prononçoit le mot moustache. — « Changerons-nous de sujet ? Gardez-vous en bien, dit la vieille dame. Je vous écoute avec le plus grand plaisir. » Alors se penchant en arrière sur sa chaise, la tête appuyée sur le dossier, portant en même-temps ses deux pieds en avant, et jetant un mouchoir de gaze sur son visage, elle le pria de continuer. — Le vieux gentilhomme continua ainsi :

Des moustaches ! s’écria la reine de Navarre, en laissant tomber sa pelote de nœuds. — Oui, madame, des moustaches, dit la Fosseuse, en ramassant respectueusement les nœuds de la reine.

La voix de la Fosseuse étoit naturellement douce et moelleuse, mais cependant distincte et articulée ; et chaque lettre du mot moustaches avoit frappé directement l’oreille de