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CHAPITRE LXXXI.

Mon oncle Tobie devient amoureux.


Si le lecteur est curieux d’arriver à ces fameuses amours de mon oncle Tobie et de la veuve Wadman, il faut qu’il prenne patience, elles auront leur tour. — Quant à présent, je prétends seulement être dispensé de définir ce que c’est que l’amour, et tant que je pourrai me faire entendre à l’aide du mot, sans y ajouter d’autres idées que celles que j’ai en commun avec le reste des hommes ; que me serviroit de dire ce que je pense de la chose ? — Quand je ne pourrai plus aller, et que je me trouverai empêtré de tout côté dans ce labyrinthe mystique, alors je m’expliquerai avec plus de précision, et l’on verra ce que je pense sur l’amour.

Pour le moment, je me flatte d’être suffisament entendu, en disant au lecteur que mon oncle Tobie tomba amoureux. —

Ce n’est pas que la phrase soit tout-à-fait de mon goût. Car, dire qu’un homme est tombé amoureux, — ou qu’il est profondément amoureux, — ou qu’il est dans l’amour jusqu’aux oreilles, — ou qu’il y est par-dessus