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déjà même la surface de notre corps se trouvoit moins exposée à ceux de l’air extérieur. Mais on l’en préservoit mieux encore par une suite d’onctions grasses, lesquelles saturoient tellement les pores de la peau, qu’une particule d’air n’y pouvoit pénétrer, et que rien ne pouvoit en sortir. — Par-là, à la vérité, toute transpiration sensible et insensible étoit arrêtée ; et il pouvoit s’ensuivre plusieurs inconvéniens fâcheux. — Mais l’usage des clystères pourvoyoit à tout, entraînoit les humeurs qui pouvoient refluer, et rendoit le système complet.

Je l’ai promis ; vous lirez tout ce que mon père avoit à dire sur les opiats du lord Vérulam, son salpêtre, ses onctions grasses, et ses clystères. — Vous le lirez : mais non pas aujourd’hui, ni même demain, le temps me presse. Le lecteur est impatient, il faut que j’aille. — Vous lirez ce chapitre à votre loisir (si cela vous convient) aussitôt que la Tristrapédie sera publiée. —

Qu’il suffise pour le moment de dire que mon père traita la conséquence comme le principe. — Et par-là les savans peuvent conclure qu’il éleva son propre système sur les ruines de l’autre.