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CHAPITRE XXXII.

Origine des fortifications.


« Les trente premières pages, dit mon père en retournant les feuillets, sont un peu abstraites ; et comme elles ne sont pas intimement liées au sujet, nous les passerons pour le moment. — C’est une introduction servant de préface, continua mon père, ou une préface servant d’introduction, — (car je n’ai pas encore déterminé le nom que je lui donnerai) sur le gouvernement civil et politique ; — et comme on en trouve l’origine dans la première association du mâle et de la femelle, je m’y suis trouvé insensiblement amené. — Cela étoit naturel, dit Yorick.

» Il me suffit, dit mon père, que l’origine de la société soit (comme nous le dit Politien) proprement conjugale, c’est-à-dire, consistant uniquement dans la réunion d’un homme et d’une femme, — auxquels Hésiode ajoute un esclave. Mais comme il est à croire que dans ces premiers commencemens il n’existoit pas encore d’esclaves, le premier principe de toute société se trouve réduit à un homme, une femme, et un taureau.

« Il me semble que c’est un bœuf, dit