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et il ne paroît point encore ? que faire ? couchera-t-on au bivouac ? eh ! pourquoi pas ? la nuit se prépare à être belle.

Mais, s’écrie Slawkembergius, je touche ici au dénouement de cette aventure. Il n’est point de conte bien organisé qui n’ait sa prostase, son épistase, sa catastase, sa catastrophe ou sa péripétie ; ainsi le veut Aristote, et ce qui est pour moi une loi bien plus impérieuse, ainsi le veut le sens commun…

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Et l’on ne niera pas sans doute que depuis l’instant où les savans de tous les ordres se mettent à disputer jusqu’à ce que les docteurs fourrés s’embarquent à corps perdu en laissant les pauvres Strasbourgeois en détresse sur la rive, ne soit une belle et bonne catastase. Les incidens sont, grâces à Dieu, assez embrouillés pour qu’il soit temps que l’orage creve au dernier acte : et voici où il commence.

C’est au départ des bons Strasbourgeois qui vont gaiement attendre l’étranger sur la route de Francfort, et qui déjà s’ennuient de ne le pas voir arriver. Pour lui il faut bien, ainsi que le prescrit Aristote, que je le tire