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sans se tourner, et ses apologies ne lui produisirent rien, car elles étoient pauvrement écrites.

Il eût mieux fait d’employer son temps à faire ses prières : en ce genre-là, tout ce qui est dit avec de bonnes intentions est fort bien reçu, quoique mal dit ; au lieu qu’ailleurs, ce qui est bien exécuté est seul bien reçu, quoique faussement pensé. Cela mortifia mon théologien.

Je venois du collége avec quelque petite littérature ; il m’employa à écrire ses feuilles pour la défense du ministère et non de l’évangile. Je lui obéis, et il donna mes ouvrages sous le nom de sir Robert.

Un sir Robert se présenta, et eut un bénéfice destiné à mon oncle. La méprise fut réparée quelque temps après.

Voici la coupe d’un de mes pamphlets.

Je ramassois d’abord toutes les objections faites contre le ministre depuis son entrée au ministère, et il y répondoit lui-même directement, suivant les connaissances certaines que j’en avois (en sortant du collége), et d’après des autorités respectables.

J’assurois que je n’étois ni un courtisan, ni l’ami d’aucun courtisan, mais un simple gentilhomme de campagne, dont la fortune