Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/468

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moi. Elles te ruineront à la fin, tu t’appauvriras….

Eh ! qu’importe, reprit mort oncle, si c’est pour le bien de la nation ?

Mon père ne put s’empêcher de sourire en lui-même. Sa colère, quelque vive qu’elle fût, n’étoit jamais qu’une étincelle, et le zèle et la simplicité de Trim, et la généreuse marotte de mon oncle Tobie, le reconcilièrent sur le champ avec eux, et avec sa bonne humeur.


CHAPITRE XLIII.

L’Invocation inutile.


Apparemment que les choses vont bien là-haut, dit mon père ; car on y est bien tranquille.

Ça est vrai, dit mon oncle Tobie.

Mais qui diable est dans la cuisine, Trim ? dit mon père. J’y entends du bruit !

Ça est vrai, dit mon oncle Tobie.

Monsieur, dit Trim, en faisant un humble salut, il n’y a personne que le docteur Slop.

Confusion ! s’écria mon père en se levant une seconde fois. Il est donc dit que pas