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sur mon pauvre frère à Lisbonne. — Eh ! mon, mon cher Trim, dit mon père, ce n’est pas là une histoire, ce n’est qu’une simple description......... — Oui, mon garçon, ce n’est pas autre chose, reprit le docteur Slop ; ainsi tranquillise-toi. —

Cependant, dit mon père, puisque cela lui cause tant de peine, ce seroit une cruauté de le forcer à continuer. — Trim, donne-moi le sermon, j’acheverai de le lire, et tu peux t’en aller si tu veux. — Je n’en voudrois pas lire davantage, répond Trim, pour la couronne des trois royaumes ; mais si monsieur veut me le permettre, je resterai pour l’entendre jusqu’à la fin. —

Le pauvre Trim ! s’écria mon oncle.



CHAPITRE LII.

Mon père lit


« Enfin, voilà qu’on le ramène dans son cachot. Juste ciel ! en ne tardera pas à l’en tirer, pour le livrer aux insultes de la populace, et le précipiter ensuite dans ce bûcher qu’un zèle fantastique lui a préparé. — Et c’est là comme en agissent des fidèles !...... Malheureux enthousiastes !