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Lettre de M. Maurice de Flavigny.


Londres, le 2 décembre 1817.


Je n’ai point encore reçu de tes nouvelles, ma chère maman ; cependant je ne crois pouvoir accuser que la grande distance qui nous sépare et les mauvais vents qui reîardent souvent le passage des paquebots. Depuis ma dernière lettre j’ai fait une petite excursion dans l’intérieur de l’Angleterre. Un de mes amis m’ayant engagé à faire avec lui le voyage de Bath, je me suis laissé entraîner. C’est une ville charmante située de la manière la plus pittoresque, au milieu d’un véritable jardin anglais ; je n’y suis néanmoins resté que tout juste le temps nécessaire pour voir ce qu’il y avait de plus intéressant ; le temps était trop mauvais pour aller dans la campagne, et j’ai résisté aux instances que me faisaient les personnes pour lesquelles j’avais des lettres. J’ai été à Bath comme à Londres très-satisfait de l’hospitalité des Anglais ; plusieurs m’ont offert leurs maisons pour tout le teints que je voudrais rester aux eaux et tous m’ont reçu avec une bonhomie que je n’ai pas souvent rencontrée en France.