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La paresse du prince de la Trémoïlle était, entre ses amis, un perpétuel sujet de gaîté. Je lis dans une lettre de M. d’Agoult datée de Pezeau, château près de Cosnes, 24 octobre 1828, ce passage quelque peu railleur sur la manière de chasser du prince de la Trémoïlle :


« M. de la Trémoïlle a eu la bonté de faire arranger hier une chasse pour moi, peu fatigante et autour de son château. Nous nous placions, et les gardes, avec quinze petits paysans, allaient ramasser le gibier et le jeter sur nous. Cependant notre chasse a été peu meurtrière et nos plaisirs n’ont pas fait de victimes. Voici pourquoi. Il faudrait se cacher dans les fossés, mais pour cela il faudrait se baisser ou se mettre à genoux, et cela nous eût trop fatigués, de manière que nous nous présentions bravement aux perdreaux qui s’élevaient alors jusqu’aux nues, et il n’en tombait point. Au reste, les préparatifs de la chasse m’amusaient beaucoup. Ce bon prince en fait une affaire d’État ; il est en habit complet de chasseur : veste en coutil, chapeau de jockey ; autour du corps, cinq ou six poches en cuir ; un cordon pour atta-