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II


Nous Charles-Guillaume d’Ivernois, moderne président du Conseil d’État, en l’absence de noble et généreux seigneur Louis-Théopbile de Beville, chevalier de l’ordre du Mérite, lieutenant-général d’infanterie, gouverneur et lieutenant-général en cette souveraineté de Neufchatel et Valangin, pour et au nom de Sa Majesté Frédéric-Guillaume second par la grâce de DIEU Roi de Prusse, Margrave de Brandebourg, Archi-Chambellan et Prince Électeur du Saint-Empire Romain, etc., etc., etc., notre souverain Prince et Seigneur ; savoir faisons à tous ceux qu’il appartiendra que Sophie-Élisabeth Huguenin, fille de feu Moyse-François Huguenin en son vivant bourgeois de Neufchatel et Valangin et communier de Locle, veuve de Gracien-Jean-Baptiste, vicomte de Flavigny, chevalier de Saint-Louis, et lieutenant-colonel au service de France ; nous aiant exposé par une très-humble requête, que malgré qu’elle ait perdu par son mariage la qualité de sujette en cet État, elle n’en a pas moins conservé le plus vif attachement pour sa patrie, ainsi que le désir de s’y retirer un jour, et qu’ambitionnant de pouvoir en y rentrant redevenir participante de toutes les douceurs dont jouissent les sujets de cet État sous la paternelle et glorieuse domination de Sa Majesté, elle nous supplioit de lui accorder tant pour elle que pour son fils Alexandre-Victor-François de Flavigny les lettres de naturalité à ce nécessaires, offrant de payer la finance ordinaire, et de s’acquitter avec zèle de tous les devoirs qui leur sont imposés par une suite de cette faveur ; nous d’après les rapports avantageux qui nous ont été faits de la suppliante et de son fils, et eu égard à sa descendance d’une bonne et ancienne famille de ce pays, avons ensuite de l’avis de messieurs du Conseil d’État permis et octroie au nom de Sa Majesté,