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piscopal ; Hugues de Saint-Quentin, chevalier de Besançon. Ce tribunal déclara qu’aucun feudataire ne pouvait, sans le consentement de son suzerain, diminuer ou aliéner la chose de son fief.

Dans le cours des années 1234 et 1235, l’archevêque s’entremit encore nombre de fois pour faire restituer aux églises du diocèse des biens usurpés sur leur patrimoine.

En 1235, l’empereur Frédéric II avait convoqué à Mayence, pour le 15 août, une cour plénière. L’archevêque de Besançon s’y rencontra, avec les évêques de Bâle, de Strasbourg, de Metz, de Toul et de Verdun, comme lui princes de l’Empire. De graves questions furent traitées dans cette assemblée, celle, entre autres, de la déposition de Henri, roi des Romains, qui s’était révolté contre l’empereur, son père. On parla longtemps des splendeurs du festin champêtre que Frédéric II offrit, durant cette solennité, aux prélats et seigneurs qui avaient répondu à sa convocation.

Les fatigues de ce voyage portèrent une grave atteinte à la santé de Nicolas de Flavigny. Il s’empressa de regagner Besançon, mais ce fut pour y mourir, le 7 septembre 1235. Il laissait la mémoire d’un érudit ecclésiastique, d’un administrateur habile, d’un justicier sévère autant qu’équitable.

On conservait dans la bibliothèque de l’abbaye de Cîteaux la copie manuscrite d’une Concordance des Évangiles, qui était l’œuvre de Nicolas de Flavigny.

La sépulture de ce prélat se voyait devant le grand autel de l’abbaye de Bellevaux, avec une épitaphe ainsi conçue : HIC - BISVNTINVS - PRAESVL - NICOLAVS - PER - CVIVS - DOMINVS - DOCTRINAM - GLORIFICATVR. — « Ci-gît l’archevêque de Besançon Nicolas dont la science glorifia le Seigneur. »

L’image de Nicolas de Flavigny tient son rang dans la série des portraits peints qui ornent le palais archiépiscopal de Besançon. Ces tableaux, exécutés vers 1780, sont, pour les