patron de cette ville, qui dès lors fut exposé dans une châsse à la vénération des fidèles.
La commune de Besançon, violemment anéantie par l’archevêque Jean Halgrin, essayait de renaître : Nicolas de Flavigny s’en émut ; il se hâta d’accourir auprès de l’empereur Frédéric II, alors à Ravenne, et obtint de ce monarque, au mois de décembre 1231, la confirmation d’un diplôme antérieur par lequel toute association politique avait été interdite aux citoyens de sa ville archiépiscopale.
À peine était-il de retour, qu’un incendie endommageait gravement l’église métropolitaine de Saint-Jean. Des quêtes eurent lieu dans les quatre diocèses de la province ecclésiastique de Besançon, et même dans celui de Genève, pour remédier à ce fléau.
Énergique et actif, l’archevêque Nicolas intervenait souvent, comme arbitre, dans les trop nombreux conflits qui s’élevaient entre les possesseurs de seigneuries situées dans son diocèse. Ce fut ainsi qu’au mois de mai 1233, il apaisa la querelle que les chanoines de Saint-Étienne de Besançon faisaient à Amédée de Neufchâtel-Comté, au sujet d’un château-fort construit par ce chevalier sur la hauteur de Montrond : il fut convenu que les deux parties auraient en commun l’usage de cette forteresse. Un mois plus tard, l’archevêque Nicolas excommuniait le comte de Montbéliard Thierry III, coupable d’usurpation sur les propriétés de l’abbaye de Lure qu’il avait mandat de protéger.
Non moins vigilant était notre archevêque quand il s’agissait de l’administration du temporel de son siège. Dans cette même année 1233, le prévôt héréditaire de Bregille avait, de son autorité privée, vendu le quart de certaines vignes qu’il tenait en fief du prélat. Celui ci, se conformant aux usages féodaux, déféra le cas à trois juges choisis parmi les vassaux de l’archevêché : c’étaient Jean de Chalon, père du comte de Bourgogne ; Henri, archidiacre et chambrier archié-