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trevoit pas encore pour qu’elle prît à son tour une importance dans la société nouvelle, pour qu’elle y exerçât son ascendant et qu’elle ramenât en nos mœurs l’aménité. Elle le souhaite tout bas, bien qu’elle ose à peine le dire. La femme a le sentiment inné des délicatesses sociales. Même inculte, elle devine la coquetterie de l’esprit, elle inventerait le salon si on la laissait faire. J’ai vu, même au village, des finesses d’instinct, des grâces naturelles qui m’ont charmée. L’Éternel-féminin du poëte germanique ne disparaîtra jamais entièrement du milieu de nous ; mais combien il sera lent, n’y étant point aidé par un esprit chevaleresque, à pénétrer la rudesse de nos mœurs industrielles et la pesanteur de nos calculs !



FIN.