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VII


La première communion. — Mon aïeule paternelle. — Un pastel de Latour. — Moron m’ennuie. — Doutes sur la validité de mon baptême. — L’abbé Rougeot. 



Mais tout va se compliquer ; j’ai onze ans. On s’accorde à dire autour de moi que le moment est venu de me préparer à faire ma première communion. Ma mère étant protestante, ma grand’mère se charge de ce soin. Elle m’emmène chez elle, à Paris, et me confie à la direction de son confesseur, l’abbé Rougeot.

Jusque-là, mes idées ou plutôt mes sentiments religieux n’avaient été ni suscités ni guidés. Le milieu où je vivais n’était point dévot. Mon père et ma grand’mère paternelle avaient les habitudes d’esprit d’une société où l’on ne traitait jamais de matières