vent de mistral. La Provence charmante au mois de mai. Ce Champ-de-Mars de Toulon que je n’ai jamais vu que couvert d’un demi-pied de poussière et les arbres poudrés à blanc, est charmant aujourd’hui. Un petit ruisseau passe au pied des platanes et les arrose comme aux boulevards neufs de Marseille.
Toulon est à la veille d’avoir un grand faubourg du côté de La Valette.
Vivacité de mes deux compagnons de voyage qui ne songent pas à la vanité et me disent toutes leurs affaires. Ce sont des officiers de santé, souvent employés sur les vaisseaux. L’un d’eux est allé voir sa maîtresse à Toulon et meurt de froid aujourd’hui.
uers, 20 mai 1838.
On change de chevaux à Cuers, c’est-à-dire qu’on y passe une grosse demi-heure. Depuis que la diligence a vaincu la concurrence, elle va souvent au pas.
À Cuers, je mange des cerises pour la première fois de cette année. Cette petite ville serait assez laide sans les platanes. Le magnifique platane planté devant l’Hôtel-de-Ville fait décoration. Magnifique son de la cloche. J’entre dans l’église ; rien de