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No 28. Des centaures entourent un médaillon soutenu par deux victoires. On y lit : Iuliae Quintinae, etc. Ce tombeau païen servit, au commencement du ixe siècle, à saint Mauront, évêque de Marseille.

On fait voir une figure de femme égyptienne de basalte. Une sorte de rose polygone est tracée au bout des seins, à l’extrémité de ces charmes naturels, si agréables au toucher.

C’est contre ma ferme résolution que j’ai parlé si longtemps de ce musée. C’est sans comparaison le meilleur pour la peinture. Le beau ciel, le temps délicieux qu’il fait depuis huit jours rendent sensible aux chefs-d’œuvre des arts. Quel effet ne produiraient pas ces tableaux s’ils étaient placés dans un local admirable comme celui de Toulouse, ou seulement convenable comme celui d’Arles.

Dans ces villes aussi, on a prêté une église, mais on n’a pas eu l’esprit d’y mettre un second étage et d’ôter toute lumière à un musée. Cela est original ! et cela de la part d’une administration qui achète des tableaux !

À Toulouse, à Arles, à Grenoble, on a placé le musée dans une église, mais on n’a pas eu la mesquinerie, comme à Marseille, de ne lui donner que la moitié de