fait saillie. Ce corps du milieu a trois fenêtres, dont celle du milieu plus basse et les pavillons deux chacun.
Le balcon est soutenu par d’assez jolies colonnes, pour lesquelles on a fait des niches, dans lesquelles on les voit à demi cachées. La façade, et même les côtés, sont chargés d’ornements au point qu’il ne reste plus de partie lisse à l’architecture pour faire entendre le langage qui lui est propre. Tout cela n’est pas trop laid.
Une partie du bel effet est due à la situation. Cet édifice est flanqué, à peu de pieds de distance, d’une énorme quantité de mâts de vaisseaux. Il a devant soi une belle place qui s’avance dans le port et au delà précisément, vis-à-vis, et comme pour faire point de vue, l’aride montagne de Notre-Dame-de-la-Garde couronnée par le fort que fit bâtir François Ier, dont les contours pointus se détachent sur le ciel. De la Bourse, le port de Marseille ressemble à un lac rempli de vaisseaux ; on ne peut apercevoir la mer.
Un buste neuf est placé au centre de la façade, à une élévation assez ridicule, ce qui fait que je n’ai pu voir si c’était celui de Louis XIV ou du roi régnant, qui, du reste, ressemble fort à son aïeul.
Ne cherchez rien en France de semblable au caractère marseillais ; et c’est