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cesse monter et descendre. Il y a de jolies échappées de vue, soit vers Notre-Dame-de-la-Garde, soit vers la mer. Ces rues sont un peu plus laides que celles de l’intérieur de Montpellier, mais je les préférerais de beaucoup, à cause des échappées de vue. Tous les troisièmes étages doivent être agréables.

Les habitants vivent dans la rue comme à Naples. Ils m’indiquent avec obligeance le chemin de la Major, mais on a peine à me comprendre. Il faut dire la Majour et tous les féminins se terminent en o. Je comprends tout par le souvenir de l’italien, mais parler est une autre affaire.

Cette Major, où j’arrive enfin, et que les savants établissent être les ruines d’un temple de Diane, comme l’église d’Ancône (est-ce de Diane à Ancône ?) n’est qu’une pauvre église de village, absolument indigne de toute description. On y entre par la seconde chapelle à droite. La place de l’entrée est occupée par un orgue. Je trouve trois nefs, des arcs en plein cintre et des piliers dont la coupe serait terminée, de tous les côtés, par des angles droits ; donc église romane, mais des plus pauvres[1].

Je ne trouve de gothique qu’une très

  1. À vérifier dans Gallia christiania and Academie.