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DÉDICACE


À MADAME D’OLIGNY
Londres, 13 octobre 1814.


Il est bien naturel, madame, que je vous présente ce petit ouvrage, le premier que j’aie jamais écrit. Il fut fait dans un moment où le malheur aurait pu m’atteindre, si je ne m’étais pas donné une distraction. Vous daigniez me demander quelquefois ce que je faisais, et comment je n’étais pas plus affecté de ce qui m’arrivait. Voici mon secret : je vivais dans un autre monde ; je n’aurais jamais quitté celui dont vous faites l’ornement, si j’avais connu dans ce pays-là quelques âmes comme la vôtre, ou s’il eût été possible que celle que j’admirais sentît pour moi autre chose que de l’amitié.

Je pars avec le regret d’avoir vu un nuage s’élever entre vous et moi dans ces