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Perchè si spesso il dico,
Perchè tacer non so :


Quel naturale istinto,
Nice, a parlar mi sprona,
Per cui ciascun ragiona
De’ rischj che passô.


Dopo il crudel cimento
Narra i passati sdegni,
Die sue ferite i segni
Mostra il guerrier cosî.


Mostra cosî contento
Schiavo, che usci di pena,
La barbara catena,
Che strascinava un dî.


Parlo, ma sol parlando
Me soddisfar procuro ;
Parlo, ma nulla io curo
Che tu mi presti fè.

    Ô Nice ! ce penchant naturel m’excite à parler, qui porte chacun de nous à se rappeler les dangers qu’il courut.

    Après la bataille sanglante, le guerrier conte la fureur qui l’animait, et montre la place de ses blessures.

    C’est avec une joie pareille que l’esclave dont le sort a changé montre la chaîne cruelle qu’autrefois il traînait après lui.

    Je parle, il est vrai, mais seulement pour me satisfaire ; mais sans songer si tu prêtes foi à mes paroles.